Hyper-perméabilité intestinale (HPI), Intolérance au Gluten, Hypersensibilité et Troubles du Spectre Autistique (TSA)

Un intestin perméable,
c’est surtout un cerveau débordé et une immunité affaiblie.
Mais on peut y faire quelque chose!

En anglais on dit
“Leaky Gut, Leaky Brain!”

  1. Qu’est ce que c’est l’hyper-perméabilité intestinale?

L’hyper-perméabilité intestinale (Leaky Gut en anglais) est un défaut de la barrière intestinale, liée à un déreglement du microbiote, lui-même résultant de multiples causes, allant des abus alimentaires (manque de variété, mauvaise qualité, …) aux pesticides.

En temps normal, les jonctions “GAP” soudent les cellules intestinales les unes aux autres, et les aliments passent PAR la cellule pour arriver dans la circulation sanguine.

La conséquence d’un défaut de paroi est simple : les toxiques mais également plusieurs aliments (dans un ordre souvent identique) passent ENTRE les entérocytes, ne sont donc plus métabolisés et se retrouvent en entier dans la circulation sanguine.

2. C’est une intolérance alimentaire et non une allergie alimentaire

On parle donc d’intolérances alimentaires et non d’allergies, car il ne se passe aucune réaction rapide de l’organisme comme dans une allergie classique à IgE (rhume des foins, oedeme de quincke, …)

Demandez conseil à votre médecin!

3. C’est une réaction immunitaire avec des anticorps mémoire (IgG) qu’on développe contre des aliments qui circulent clandestinement dans la circulation sanguine.

Les IgG, ce sont les anticorps “mémoire”, comme ceux que nous développons suite à des maladies ou des vaccins, afin d’avoir la réponse prête la prochaine fois que l’organisme rencontre le microbe en question/

Dans le cas de l’hyperperméabilité intestinale, les principaux coupables qui passent la barrière intestinale sans prétraitement sont en tout premier lieu :

le GLUTEN, suivi par le lait, les oeufs (surtout les jaunes), et les bananes.

S’en suivent : la moutarde (et donc la mayonnaise!), les tomates, les pommes, les additifs (dextrose, gomme arabique), le citron, le dextrose, …

D’une manière générale, c’est souvent soit ce qu’on mange de trop (parfois une vraie addiction au gluten) soit ce qu’on sent déjà qu’on ne doit pas manger. Les enfants savent… Faisons-leur un peu plus confiance, d’autant plus qu’il n’est pas rare qu’un enfant à qui on retire le gluten – quand c’est objectivé évidemment – commence à remanger plus de légumes!

En l’occurence, dans l’HPI, le perturbateur arrive à chaque repas! Et la cascade d’activation immunitaire est donc incessante.

C’est comme un chemin dans les bois : plus on y passe, plus il se creuse. Plus des aliments passent entre les cellules, plus le chemin s’ouvre et plus d’autres aliments peuvent au fur et à mesure s’y ajouter, au point d’avoir parfois des listes assez longues d’intolérances!

C’est dose-dépendant.

Dans un premier temps, il est donc nécessaire de limiter au maximum les aliments contre lesquelles l’immunité réagit pour arrêter de s’intoxiquer à chaque repas!

anchor on grass shore during day

Outre la perturbation immunitaire, l’HPI provoque une perturbation du Vaisseau Gouverneur (en médecine chinoise) et comme le mot gouverneur le laisse sous-entendre, cela a donc une action importante sur tout le chemin de vie, au travers de la perturbation de l’ancrage, à chaque repas chez les HPI.

Se faire attaquer à chaque repas, c’est être bien bousculé à chaque fois. Difficile de garder le cap, difficile d’avoir une base stable, difficile d’être cohérent et donc difficile d’attirer à soi une vie cohérente et simplifiée…

4. Pourquoi c’est peu connu en allergologie, en gastro-entérologie, ou en neuro-psychiatrie?

L’HPI est une pathologie globale sur lesquelles les américains ont des décades d’avance, la dégratation du microbiote étant probablement induite par les pesticides.

Contrairement au colon irritable, l’HPI ne donne pas systématiquement de plaintes digestives, et les pistes sont donc brouillées à tous les niveaux, ce qui est le principe d’un parasitage… En outre, les personnes qui réagissent au gluten peuvent paradoxalement avoir une attirance importante envers l’aliment en question, d’ou l’intéret d’un régime aussi varié que possible, et de manger selon les saisons, ce qui permet des pauses à l’organisme.

En neuro-psychiatrie, l’HPI reste très peu connu malheureusement, pourtant tout le monde sait que l’intestin est notre deuxième cerveau, et pas que pour des raisons neuronales. Un simple régime d’éviction – lorsqu’il est indiqué – donne déjà des résultats inespérés par médicaments.

5. Symptômes chez les adultes : immunité, fatigue, hypersensibilité et dépression

white and brown bottle beside white tissue box

La conséquence de l’HPI est d’abord une immunité déficiente, puisqu’elle est en fait surstimulée, et n’a donc plus de réserve pour se défendre des “vrais” pathogènes.

a man holds his head while sitting on a sofa

Chez les adultes, il est fréquent de trouver au mieux du brouillard cérébral, au pire un retentissement direct sur le moral, parfois sévère, avec incapacité à trouver la juste limite avec les autres, incapacité à se respecter et se faire respecter, impossibilité de s’ancrer et surtout de rester ancré (avec les conséquences que cela peut avoir), …

La perturbation du microbiote peut en outre s’accompagner d’une hyperprolifération bactérienne dans l’intestin grêle (SIBO pour Small Intestine Bacterial Overgrowth) qui ne fait qu’aggraver les choses (cercle vicieux d’envies de sucre et fermentation, pour lequel le simple vinaigre de riz est efficace)

6. Symptômes chez les enfants : immunité perturbée également, mais en plus : le plus fréquent est l’hypersensibilité, plus rarement cela va jusqu’au trouble de la croissance et même jusqu’au troubles du spectre autistique (TSA)

Quand l’HPI se développe chez l’enfant en pleine construction, cela prend une tournure bien plus embêtante puisque son développement s’en trouve perturbé

  • les infections à répétitions liées à l’immunité déficiente peuvent se grever d’un retentissement sur la croissance
  • respiration buccale liée au nez constamment bouché
  • l’attaque constante touche le moral, ce qui grève tout le développement tant psychique que relationnel.

Quand on passe son temps à se faire envahir à chaque fois qu’on mange…
comment avoir encore de l’attention pour le monde qui nous entoure?
et comment y faire confiance?

La capacité d’apprendre pour le cerveau dure tout au long de la vie, mais la plasticité des synapses ( connexions neuronales ) est optimale avant 6 ans.

Si l’hypersensibilité en deviendrait presque la norme, l’autisme est une pathologie encore très tabou, mais en augmentation exponentielle! On trouve souvent des excuses pour expliquer des comportements qui nous questionnent chez l’enfant (“il n’aime pas, il est fatigué, il est timide, c’est l’âge“, …) pour se rassurer.

L’hyperperméabilité intestinale se retrouve chez environ 2/3 des Troubles du Spectre Autistique. Evidemment, tous les hypersensibles n’ont pas une HPI. Tous les gens avec une HPI n’ont pas un TSA.

Il y a tout un spectre d’intolérances, d’autismes et de couleurs!

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Nombre d’intolérancesSymptômes% TSA
30-40mutisme et/ou répétition de mots ou de phrases (écholalie)80%
déficit intellectuel +/- important, sauf domaines fixés,
autonomie impossible
70%
5-10intérêts et activités restreints et spécifiques60%
gluten et moutarde chez 2/3ne répond pas à son nom,
perte du contact visuel,
tendance à l’isolement
50%
gluten chez 2/3réactions inhabituelles et inadaptées aux stimulations sensorielles,
rituels difficiles à déroger, résistance à la douleur
40%
1-5n’imite plus, fuit le regard, ne dit pas bonjour (hors timidité)
incapacité à tenir une conversation
ne joue qu’avec un seul jouet
30%
parfoismanque d’empathie et incompréhension des “codes sociaux”
“il/elle vit sa vie” tout en restant sympa et participatif
20%
parfoishypersensibilité15%
0nous sommes TOUS psychorigides pour certains choses, c’est normal!7%
0personne ici0%
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7. Diagnostic de l’hyperperméabilité intestinale : de 3 manières bien différentes

Evaluer les aliments auxquels la personne réagit :

  • soit dans la prise de sang : doser les IgG alimentaires (et non les IgE d’allergie “normale”)
    • commencer par les plus courants : gluten, oeuf, banane, lait, … car c’est non-remboursé et donc vite cher
  • soit testing en kinésiologie… Que notre cerveau puisse l’entendre ou pas, cette méthode reste beaucoup moins invasive, a fortiori chez des enfants, et a fortiori chez des enfants déjà en souffrance…

Physiquement : des petites plages de rosacée sur les joues pourraient être liées (comme si on voyait les vaisseaux sanguins). C’est pathognomonique (ce qui veut dire que c’est systématiquement associé)

man in black long sleeve shirt holding white ceramic mug

La détection précoce des intolérances alimentaires permet non seulement

  • de pouvoir y faire quelque chose
  • de répondre à beaucoup d’interrogations des parents souvent bien démunis
  • de mieux gerer les émotions et donc l’intelligence émotionnelle et le climat familial tout entier
  • mais aussi d’attirer l’attention sur une prise en charge adaptée des troubles du comportement et des TSA LE PLUS TOT POSSIBLE (ce qui reste encore en moyenne après 3 ans, donc relativement tard par rapport aux 6 ans de plasticité cérébrale)

8. Triade de prise en charge de l’HPI (outre la prise en charge spécifique des TSA)

  • éviction des aliments contre lesquels l’immunité réagit, le temps qu’il faudra…
    • l’éviction seule est difficile à tenir, trop souvent on finit par abandonner le problème n’est jamais vraiment réglé…
    • Il y a parfois tellement de choses auxquelles une personne réagit que c’est presque impossible logistiquement parlant (d’autant plus quand il y une méfiance générale avec l’alimentation et que c’est déjà très compliqué)
    • D’une manière préventive, varier autant que possible son alimentation (“varier ses poisons”, être aussi omnivore que possible) et suivre son intuition est la meilleure prévention!
  • cicatrisation de la barrière intestinale :
    • éviction des pesticides, bouillon de poule pour le collagène, prébiotiques, …
    • la glutamine est bon palliatif mais est bien insuffisante que pour résoudre vraiment le problème
  • homéopathie : théoriquement, changer la vibration de quelqu’un lui fera changer son microbiote, et donc cicatriser la barrière, et tout remettre sur les rails…
    • Je ne discuterai pas ici des remèdes utiles, mais il y en a plusieurs
    • c’est dans ce cadre que nous avons mis au point un complexe homéopathique particulier, qui ferme la porte aux parasitages et permet ainsi de calmer toute la cascade réactionnelle
      • Il s’appelle Aelia®, c’est facile d’utilisation puisque c’est une même posologie pour tous et
  • éviter toute perturbation immuntaire supplémentaire

Le plus efficace est certainement une combinaison de tout ce qui existe… Tout ne sera évidemment pas réversible au niveau des conséquences de croissance physique et relationnelle après un certain âge, mais pour les cas plus difficiles, redescendre dans un seuil d’autonomie relative (présente ou future) est déjà une avancée majeure.

A méditer…

“Le fait que l’autisme et les TSA recoivent si peu d’attention (malgré l’explosion de cas) ne témoigne-t-il pas d’un parasitage/autisme à l’échelle globale, qui nous empêche de nous rendre compte de la réalité des autres?

mais aussi…

La pensée unique n’est-elle pas, à l’échelle de la population, ce que les TSA sont au niveau individuel?” La biodiversité globale passe par la biodiversité des humains, et de nos assiettes…